Offrir des cadeaux pour appâter le client, en faisant supporter le coût par l’assurance, est devenu monnaie courante chez les réparateurs de vitres de voiture. La députée nivernaise Perrine Goulet veut réguler cette pratique.
Une console offerte aux clients qui viendraient faire remplacer leur pare-brise. Ou l’équivalent de 200 euros en cartes-cadeaux. Voici quelques exemples d’offres commerciales proposées par des réparateurs spécialisés dans les vitres d’automobiles, à Nevers.
Problème, la facture, incluant ce « cadeau », a tendance à grimper, sans que les clients s’en aperçoivent : le surcoût revient souvent à la charge des assureurs, qui remboursent la prestation dans le cadre de la garantie “bris de glace” présente dans la quasi-totalité des contrats. Tant mieux, pour l’usager ? Pas forcément, car si la situation perdure, le risque existe que les assureurs augmentent en réponse les tarifs des cotisations.
Contournement de la loi Hamon
Perrine Goulet, députée Modem de la première circonscription de la Nièvre, a déposé une proposition de loi, enregistrée le 12 septembre dernier, pour limiter ces pratiques commerciales agressives. Suivie par d’autres députés Modem, elle entend ainsi réglementer le secteur.
Le problème se pose sur les remplacements de pare-brise et vitres car c’est le seul sinistre qui ne nécessite pas le rapport préalable d’un expert », détaille-t-elle. « Une assurance est censée dédommager la remise en état du véhicule à la valeur qu’il avait avant le sinistre, pas enrichir son propriétaire. Or, quand on donne une console ou une trottinette en plus de la réparation, il y a bien enrichissement. »
